Hermance-passerelle

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Les Parties concernées

  1. Les propriétaires : Mme Françoise Tréand et son frère M. Pierre Tréand
  2. La Mairie d’Hermance : M. Bernard Laperrousaz, Maire,  et deux conseils municipaux successifs
  3. Le Département de l’Urbanisme (DU, anciennement DCTI)
  4. La Commission des Monuments de la Nature et des Sites (CMNS)
  5. Le  Département de l’Intérieur, de la Mobilité et de l'Environnement (DIME) (devenu DETA fin 2013)
  6. Le Groupe de travail de la passerelle (pour les Pétitionnaires)

LES PROPRIETAIRES
Il y a environ 40 ans, au moment de la construction de la salle communale d’Hermance et du grand parking de l’école, les consorts Tréand sont devenus détenteurs d’une modeste passerelle (voir Galerie de photos)
permettant de rejoindre depuis la rive suisse de l’Hermance leur terrain situé sur la rive française. Ils ont aussi obtenu sur sol suisse l’espace nécessaire à l’empiètement de la passerelle. Précisons que le terrain des Tréand sur la rive française est inondable et non constructible.

L’évolution climatique des récentes décennies ayant entraîné de violents débordements des cours d'eau en Suisse et en France voisine,  il a été envisagé de modifier certains secteurs du cours de l’Hermance. La passerelle des Tréand fut donc momentanément démolie. Il s’agissait de procéder à une renaturation de toute l’embouchure de la rivière sur près de trois cents mètres en la dotant, entre autres, d’un canal de dérivation.

De très longues tractations furent nécessaires afin que les consorts Tréand, acceptent qu’une partie de leur terrain non constructible sur sol français soit  sujette aux travaux nécessaires. Il en allait de la protection de l’école du village, de la salle communale ainsi que de diverses maisons privées, dont la leur, sur sol suisse.

Refusant qu’une nouvelle passerelle ne soit dotée que de garde-corps classiques composés d'une filière et d'une main courante horizontales, les consorts Tréand ont obtenu qu’y soient placés des barreaux serrés et verticaux. Ils ont aussi préféré à une passerelle arquée en forme de voûte, un tablier plat précédé de deux cassures et côté suisse de quelques marches, et sur la rive française, plus basse, d’un escalier perpendiculaire, le tout en métal. L’ensemble  apparaît ainsi massif et peu en rapport avec l’esthétique requise d’un site ayant fait l’objet d’une renaturation en profondeur.       
(Voir  photo ci-dessous) 

On peut sur ce cliché, observer le tablier plat précédé de deux cassures et du côté suisse de quelques marches, alors que sur la rive française, plus basse, l'escalier est perpendiculaire,

Une fois la passerelle installée, M. Pierre Tréand s’est défendu d’avoir demandé une structure particulière et il a aussi admis que l’ensemble n’était pas très réussi (cf l’article "La version du propriétaire" paru dans le Messager de Haute Savoie le 1er septembre 2011). 

 LA MAIRIE
Deux conseils municipaux successifs ont eu à traiter de notre sujet sous la responsabilité de M. Bernard Laperrousaz, Maire depuis 1991. 

- Le premier, au moment du dépôt de l’autorisation de construire en 2009 

- Le second, dont la composition est partiellement différente de celle
  du précédent, depuis la pose de la passerelle.
 

La demande d’autorisation de construire adressée au Département concerné a logiquement été assortie d’un plan relatif au programme général d’adaptation du cours de la rivière aux conditions climatiques actuelles. L’ensemble a fait l’objet d’un préavis favorable sans que personne n’y trouve à redire.

Le 29 juillet 2011, le nouveau pont est installé.
Aussitôt alertée, la Mairie ne réagit pas immédiatement aux doléances des Hermançois à propos de l’absence d’esthétique et de la disproportion de l’ouvrage. Le Maire dit simplement que ce qui a été construit n’est pas conforme au projet déposé. Implicitement, il met ainsi en cause les divers services de l’Etat

Accord nous est donné de consulter le dossier d'autorisation à la Mairie. Malheureusement aucun plan n'y est joint.

LE DEPARTEMENT DE L’URBANISME (DU)

a accordé l’autorisation de construire en se basant, entre autres, sur l’avis favorable de la Commission des Monuments et des Sites.

LA COMMISSION DES MONUMENTS DES SITES (CMNS)

Aussitôt contactée par une lettre émanant de dix Hermançois demandant une nette amélioration de la passerelle, ladite CMNS transmet la requête auprès du Département de l’intérieur, de la mobilité et de l’environnement (DIME) sans plus se prononcer à propos de l'ouvrage. 
Pour certains membres de notre groupe de travail qui sont allés consulter le dossier auprès du DU, (devenu le DALE fin 2013) il apparaît que la CMNS n’est plus intervenue par la suite sur ce sujet.

LE DEPARTEMENT DE L’INTERIEUR, DE LA MOBILITE ET DE L'ENVIRONNEMENT (DIME)
C’est ce Département qui a ordonné l’exécution des remarquables travaux de renaturation de la rivière. C’est également lui qui a fait construire la passerelle. Ses représentants ont reconnu que la structure était ratée et qu’ils allaient étudier la possibilité d’y remédier 
  

  1. soit en déplaçant la passerelle plus en amont sur la rivière et en faisant changer les barreaux. A ce jour (31 juillet 2013), aucune modification n’a été réalisée.
  2. soit en déplaçant certaines plantations destinées à masquer la passerelle et en arborisant, copieusement le secteur concerné. Mandatée par l’Etat, une entreprise a planté divers  arbustes dont des buis.  L’effet de camouflage escompté n’est pas perceptible.  

LE GROUPE DE TRAVAIL DE LA PASSERELLE

  1. 156 pétitionnaires demandent la suppression de ce pont.
  2. Dix autres intervenants s'adressent directement à la Commission des Sites (CMNS) pour amélioration.
  3. Une feuille de 30  signatures supplémentaires reste  introuvable.
  4. Le 23 septembre 2011 en fin de matinée, lors de la remise de l’ouvrage, une manifestation regroupant une trentaine d'opposants exprime clairement son mécontentement en présence des propriétaires et du DIME, dont M. Alexandre Wisard et Mme Marianne Gfeller-Quitian. 

Dix opposants  créent le *Groupe de travail de la Passerelle* et décident de tout mettre en oeuvre pour protéger l'esthétique du village et pour contribuer à restaurer un site compatible avec le passé médiéval du bourg